Étrangers et citoyenneté dans le Royaume de Naples pendant la période angevine : quelques exemples d’une relation complexe , dans Hommage à Jean-Paul Boyer, Provence historique, ISSN 0033-1856

On a beaucoup parlé des étrangers et de la circulation des hommes, beaucoup moins des nationalités et de la citoyenneté dans l’Italie du Sud au Moyen Âge. Cet article propose, à travers l’analyse de quelques sources, soit législatives, soit émanant de la pratique administrative, de réfléchir sur certains aspects de la présence des étrangers dans le Royaume de Naples et sur les relations qui s’établissent entre la mobilité sociale et géographique des individus, les politiques de la monarchie angevine, la manière d’être citoyens des villes et le moyen de le devenir, surtout dans la ville de Naples. On souhaite montrer, sans prétendre à l’exhaustivité, que les pratiques d’inclusion et d’exclusion des immigrants adoptées par des individus ou des groupes sociaux, pour acquérir une identité, contribueront à la construction des pouvoirs publics et au renforcement de l’image de la cour angevine et de sa capacité d’intervention.