La représentation des intérêts de leurs membres confère aux organisations patronales un rôle important dans la régulation d’un système économique : un rôle d’influence qui s’exerce à l’amont du processus d’élaboration et de mise en œuvre des politiques publiques (qu’elles soient de nature légale ou réglementaire) ; et un rôle d’accompagnement ou d’application à l’aval de ce même processus. C’est d’ailleurs, semble-t-il, sous cet angle que les groupes d’intérêt sont le plus souvent étudiés . Cependant, les organisations patronales peuvent aussi jouer un rôle autonome dans la régulation économique, non directement subordonné à la régulation « étatique » . Qu’il s’agisse de l’élaboration de standards, de normes de comportement (guidelines), ou même de pressions informelles exercées sur le comportement des acteurs privés, la fonction régulatrice des organisations patronales est, potentiellement, très large. Elle fait d’ailleurs l’objet d’une vaste littérature, notamment sur l’ « auto-régulation », qui s’est développée depuis les années 1970 et s’étend sur plusieurs champs, notamment le droit, la science politique et la sociologie. Toutefois, la plupart des travaux théoriques qui composent cette littérature réduisent la fonction régulatrice des groupements d’intérêt à l’exercice d’un pouvoir subordonné à l’intervention étatique.
La production conjointe des normes: la Building Societies Association et le Chief Registrar of Friendly Societies, 1936-1986
BUTZBACH, Olivier Karl Emmanuel
2016
Abstract
La représentation des intérêts de leurs membres confère aux organisations patronales un rôle important dans la régulation d’un système économique : un rôle d’influence qui s’exerce à l’amont du processus d’élaboration et de mise en œuvre des politiques publiques (qu’elles soient de nature légale ou réglementaire) ; et un rôle d’accompagnement ou d’application à l’aval de ce même processus. C’est d’ailleurs, semble-t-il, sous cet angle que les groupes d’intérêt sont le plus souvent étudiés . Cependant, les organisations patronales peuvent aussi jouer un rôle autonome dans la régulation économique, non directement subordonné à la régulation « étatique » . Qu’il s’agisse de l’élaboration de standards, de normes de comportement (guidelines), ou même de pressions informelles exercées sur le comportement des acteurs privés, la fonction régulatrice des organisations patronales est, potentiellement, très large. Elle fait d’ailleurs l’objet d’une vaste littérature, notamment sur l’ « auto-régulation », qui s’est développée depuis les années 1970 et s’étend sur plusieurs champs, notamment le droit, la science politique et la sociologie. Toutefois, la plupart des travaux théoriques qui composent cette littérature réduisent la fonction régulatrice des groupements d’intérêt à l’exercice d’un pouvoir subordonné à l’intervention étatique.I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.